Dans un coin reculé de Laponie, Alska, le gardien de rennes, épouse la belle et mystérieuse Pirita. Délaissée, celle-ci confie son désarroi à un sorcier qui lui redonne son pouvoir de femme. Mais ce pouvoir a un tribut : elle se transforme en renne blanc, une créature vampirique traqueuse d’hommes. À partir d’un conte traditionnel, Erik Blomberg réalise un film au classicisme trompeur où chaque image participe à la peinture d’un monde mystérieux habité par des puissances invisibles qui dépassent les hommes et se jouent de ce qui les anime au plus profond d’eux-mêmes : la pulsion et le désir. Portée par l’incroyable bande son d’Einar Englund, Le Renne Blanc est une œuvre mystique d’une inquiétante étrangeté à laquelle la blancheur de la Laponie offre un écrin froid et hostile comme la mort. Jean Cocteau lui décernera le Prix international du film légendaire au Festival de Cannes de 1953.