C’est quoi un Maudit Film ? Cette question, aussi simple soit-elle, il nous a fallu des mois et des mois pour y répondre avec des mots. Avec des exemples de films, oui, ça c’était facile, on en avait dès le début des dizaines, voire des centaines à citer. Mais avec des mots c’était plus complexe. Peut-être parce que ce qui réunit avant tout les films qui nous animent, c’est justement leur caractère indéfinissable : cinéma bis ? d’art et d’essai ? populaire ? underground ? films cultes ? de genre ? d’auteur ? Alors bien sûr, on pourrait se contenter d’une citation rapide du type « qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse » et espérer que ça passe… Mais soyons honnêtes, ça ne serait pas suffisant. Parce qu’en y réfléchissant bien, ce qui définit avant tout un Maudit Film, c’est le fait qu’il n’ait jamais (à sa sortie en tout cas, le temps ayant souvent contribué à améliorer les choses) bénéficié d’une exposition et d’une reconnaissance à la hauteur de ses qualités. Bannis d’un succès au box-office et longtemps restés en marge d’une certaine cinéphilie « officielle » parce que trop différents, trop fulgurants ou tout simplement trop étranges, les films réunis au sein de notre programmation avaient peut-être besoin d’une seconde chance et d’un peu plus d’amour, et c’est ce qu’on a modestement essayé de leur donner, à notre minuscule et insignifiante échelle. Une chose est sûre en revanche, c’est qu’un Maudit Film n’est pas, en dépit d’une certaine incompréhension tenace qui flotte depuis maintenant trop d’années, un mauvais film. C’est un raccourci qu’il nous tenait à cœur de balayer une bonne fois pour toutes à travers notre sélection, qui vous emmènera dans une aventure cinématographique au long cours à travers les époques et les horizons, des bas-fonds de New York aux frontières inexplorées de la jungle amazonienne, en passant par Hong Kong, Taïwan, l’Australie, le Texas, la France, le Nigeria ou encore la Finlande. Sans oublier quelques territoires mystérieux, sulfureux et surréalistes aux confins de l’imagination humaine qu’il ne tient qu’à vous d’explorer à nos côtés…
Amateur de cinéma des marges, programmateur à la Cinémathèque de Toulouse et organisateur du festival Extrême Cinéma, Frédéric Thibaut a travaillé, sous la direction de Christophe Bier à la rédaction du Dictionnaire des longs métrages français érotiques et pornographiques, et écrit régulièrement dans les pages du magazine Mad Movies.
Titulaire d'un doctorat de cinéma portant sur les questions identitaires dans le cinéma taïwanais de la période coloniale japonaise à nos jours, Wafa Ghermani travaille à la Cinémathèque française et est également programmatrice et consultante pour de nombreux festivals. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le cinéma taïwanais.
Diplômé des Beaux-Arts de Paris, Quentin Boëton est le fondateur de la chaîne YouTube « ALT 236 », dans laquelle il explore avec une passion dévorante les recoins sombres de l’imaginaire humain. Vidéaste à plein temps, il a également travaillé comme monteur sur le long-métrage Sorgoï Prakov et est l’auteur du livre Berserk, à l’encre des ténèbres.
Réalisateur, journaliste et fondateur du webzine La Spirale, Laurent Courau suit depuis le début des années 1990 les mutations sociales, technologiques et culturelles de notre temps. Il est l'auteur des livres Mutations pop & crash culture, et Vampyres, quand la réalité dépasse la fiction et le réalisateur des films Vampyres et Les Sources occultes.
Naïm Aït-Sidhoum réalise et produit des films. Il a créé en 2010 l'association des Films de la Villeneuve dans le quartier du même nom. Cette structure a coproduit quatre projets de films courts depuis sa création. Il est également membre du bureau de la Cinémathèque de Grenoble.
Ornella a découvert le cinéma indien il y a dix ans. Immédiatement fascinée par la richesse et la diversité de ce genre cinématographique, elle est devenue co-administratrice de l'association Bollyciné France et responsable de l'équipe Bollyciné Grenoble, qui ont pour vocation de promouvoir le cinéma indien en France.
Sauf indication contraire, les projections se déroulent au Cinéma Juliet Berto, à Grenoble. La salle est accessible aux PMR (personnes à mobilité réduite)
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